Prise en charge des enfants des mines de Tougouri

Prise en charge des enfants des mines de Tougouri

  • En cours
  • AAB-FFL
  • Burkina Faso
  • 83.571 €

La situation économique fragile du Burkina Faso oblige la population la plus vulnérable à chercher du travail dans le secteur minier, qui est la deuxième source de produits d'exportation après l'agriculture. Un système scolaire faible et des frais de scolarité élevés conduisent également souvent les familles à envoyer leurs enfants travailler dans les mines.

Dans ce cadre, la Cellule Paroissiale de Développement et de Solidarité (CPDES) de Tougouri a pris une série d’initiatives qui soulagent les populations des zones d’intervention. La plus importante d’entre elles est l’aménagement du centre d’hébergement et la réhabilitation d’un centre de formation professionnelle à Tougouri en 2013, en collaboration avec l’AAB-FFL, soutenue par la Fondation Follereau Luxembourg.

Un système d’éducation fragile et des frais scolaires importants conduisent souvent les familles à envoyer leurs enfants travailler dans des mines auriféres, sans savoir que celles-ci sont parfois clandestines.

Dans ce cadre, la Cellule Paroissiale pour le Développement et la Solidarité (CPDES) de Tougouri a entrepris un certain nombre d’initiatives, qui apportent un soulagement à la
population des zones d’action, dont la plus importante est la création du centre d’hébergement et la réhabilitation d’un centre de formation professionnelle à Tougouri, en 2013, en collaboration avec l’AAB-FFL, grâce au soutien
de la Fondation Follereau Luxembourg.

Les enfants y sont hébergés, nourris, soignés et suivent une formation professionnelle de 3 ans, validée par un examen national. Afin de faciliter leur réinsertion socioprofessionnelle, un kit d’installation leur est également remis à la fin de leur formation dans les filières retenues, à savoir :
la mécanique 2 roues, la coupe-couture, la soudure, la peinture-tissage, et la menuiserie.

La promotion compte 75 apprenants, des enfants
initialement issus des exploitations aurifères et qui ont un faible niveau scolaire. Pour y remédier des cours d’alphabétisation en moré (langue locale) et en français seront dispensés tout au long de leur formation.

En juillet 2022, une rencontre importante eu lieu entre le personnel encadrant et les parents d’élèves. Face aux origines socio-professionnelles des jeunes parfois très compliquées, créer un lien fort et impliquer les parents dans la vie du projet est très important, et permet de reconstruire un cadre familial adéquat dans lequel peuvent ensuite retourner vivre les jeunes, lors des
vacances scolaires ou à l’issue de leur formation.

Les élèves ont été évalués en fin de 4ème trimestre, sur leurs acquis professionnels et leur alphabétisation.

Les résultats des évaluations des acquis professionnels ont été satisfaisants avec 76% des élèves ayant obtenu la moyenne. Ceux des évaluations d’alphabétisation ont été supérieurs, avec 92% des élèves ayant obtenu la moyenne.

L’environnement sécuritaire de la zone d’intervention s’est nettement dégradé et plusieurs élèves ont été invités à rester vivre au centre lors des vacances scolaires car la situation de leurs villages d’origine ne leur permettant pas d’y retourner en toute sécurité.