Lutte contre la traite des enfants au nord du Bénin

Lutte contre la traite des enfants au nord du Bénin

  • En cours
  • R-FFL
  • Bénin
  • 98.315 €

Dans le monde entier, des millions d'enfants sont privés de leur dignité, de leur potentiel et de leur enfance. Ils sont contraints d'effectuer un travail qui nuit à leur santé et les prive de la possibilité d'accéder à l'éducation. Au Bénin, la traite des êtres humains est depuis longtemps très répandue.

Un nombre important d’enfants sont contraints de quitter l’école très tôt, car ils doivent soutenir financièrement leur famille ou leur famille d’accueil, voire être vendus. Ils vivent ainsi dans des conditions extrêmement précaires.

La pratique culturelle du placement ou confiage a pour but d’atténuer les effets de la pauvreté en plaçant les enfants des familles pauvres avec des membres plus riches de la famille pour qu’ils les éduquent et s’en occupent. Cette forme de pratique culturelle est devenue une voie royale pour les trafiquants, afin de gagner de l’argent en vendant ces enfants.

Depuis 10 ans, la Fondation et son partenaire la R-FFL, appuyés par l’ONG PIED (Programme d’Insertion des Enfants Déshérités) et l’APEM (Association pour la Protection de l’Enfance Malheureuse) luttentt contre la traite des enfants au nord du Bénin et dans 16 villages, autour de la commune de Djougou (près de la frontière du Togo) et celle de Parakou (non loin du Nigeria).

En 2022, 560 enfants vulnérables ont été identifiés dans les 16 villages d’intervention et ont été dotés de kits scolaires. Parallèlement, 126 enfants âgés de 8 à 17 ans ont été accueillis durant l’année. Ces enfants, interceptés par la police républicaine, ont bénéficié d’une prise en charge alimentaire et sanitaire, ainsi que d’hébergement. 34 d’entre eux, âgés de moins de 14 ans, ont été rescolarisés. 20
autres, âgés de + de 14 ans, ont pu être
mis en apprentissage professionnel.

Les 16 comités de lutte contre la traite des enfants formés en 2021 ont organisé 32 séances de sensibilisation qui ont touchées 4.378 personnes sur les questions des violences faites aux enfants, du mariage des mineures et des rôles et responsabilités des parents.

En parallèle, 192 séances dédiées aux femmes, aux jeunes et aux leaders religieux, ont permis de toucher 4.684 personnes dans le but de diminuer les violences faites aux enfants et l’amélioration
du maintien des enfants dans le système scolaire.

Au cours de l’année, deux espaces « enfance
» ont aussi été créés et équipés dans les villages de Tchiliman et de Tchori. Au total, 88 enfants dont 54 filles ont été recensés dans les localités concernées. Les animatrices ont ensuite été formées à l’encadrement des enfants et à la gestion.

Enfin, 48 femmes issues des coopératives ont été formées et leur capacités renforcées dans le cadre de leurs activités génératrices de revenus. Elles ont été accompagnées dans les démarches nécessaires à leur enregistrement officiel et ont bénéficié de suivi et d’appui technique en matière de gestion.