Lutte contre les mutilations génitales féminines

Lutte contre les mutilations génitales féminines

  • En cours
  • AAB-FFL
  • Burkina Faso
  • 88.496 €

Selon l'étude SIGI Burkina Faso Country Study de l'OCDE de 2018, les mutilations génitales féminines restent très répandues malgré l'introduction de la loi du 13 novembre 1996 interdisant la pratique. Plus de trois femmes sur cinq en âge de procréer ont subi une mutilation génitale, et deux femmes sur cinq avant l'âge de 10 ans.

La pratique des mutilations génitales féminines (MGF) trouve ses fondements dans la tradition ancestrale. Elle représente une règle de comportement socialement prescrite que les familles perpétuent en étant convaincues que la société attend d’elles qu’elles le fassent. Si elles ne respectent pas cette règle sociale, elles risquent des sanctions sociales telles que la marginalisation, l’exclusion du mariage ou la perte du statut social.

Malgré l’instauration de la loi burkinabè de 1996 réprimant les auteurs de Mutilations Génitales Féminines (MGF), plus de 3 femmes sur 5 en âge de procréer affirment avoir été excisées.

Dans nos pays d’interventions, l’excision est souvent pratiquée très jeune. Or, si certaines complications apparaissent tôt, d’autres apparaitront parfois 15 ans plus tard, lors de l’accouchement par exemple. Les femmes, en étant peu ou mal informées, ne font pas le lien avec l’excision, et ne remettent donc pas en cause
la pratique. Seule une prise de conscience collective permettra un changement de comportement et l’abandon de celle-ci.

Pour tenter d’inverser la norme, le projet s’appuie ainsi sur une approche participative incluant activement l’ensemble de la société. En 2022, cela s’est traduit par :

• 71 femmes qui ont pu bénéficier d’un accompagnement médical et social dans leur démarche de réparation
• La Fondation Rama, partenaire technique de l’AAB-FFL, a ainsi pu limiter ses déplacements eu égard au contexte sanitaire dégradé et 55 villages ont pu être sensibilisés, sur une prévision initiale de 36
• Au-delà des causeries éducatives, la sensibilisation de la population s’est faite à
travers différents biais et activités de masse, qui ont pu être réalisés et ce malgré le contexte global. Ainsi, deux jeux radiophoniques ont été organisés
• En plus de la sensibilisation du grand public à travers les activités mentionnées ci-dessus, quatre formations, ont été dispensées à un total de 160 personnes, (50 enseignants, 50 professionnels de santé, 45 acteurs locaux tels que policiers, magistrats, etc., et 15 ex-exciseuses).