Prise en charge des enfants des rues de Bouaké

Prise en charge des enfants des rues de Bouaké

  • En cours
  • AME
  • Côte d'Ivoire
  • 115.810 €

La ville de Bouaké, deuxième ville du pays en termes démographiques, constitue un véritable carrefour commercial malgré une situation sécuritaire fragile. Cependant, malgré la croissance économique de ces dernières années, le phénomène des jeunes sans-abri persiste.

Depuis 2009, la Fondation Follereau Luxembourg soutient la Maison de l’Enfance de Bouaké (MEB), créée en 1970 par les Religieux de Saint Vincent de Paul (RSVO), qui accueille des enfants et des jeunes âgés de 6 à 17 ans vivant dans la rue en raison d’une histoire familiale problématique ou n’existant pas dans le système en raison d’un manque de documents.

Bouaké, 2e ville du pays en termes de démographie, connaît depuis quelques temps un accroissement du phénomène des « enfants microbes » et Il n’est pas rare d’assister à des
attaques à la machette, à des vols et des viols.

Depuis 2009, la Fondation Follereau Luxembourg soutient la Maison de l’Enfance de Bouaké (MEB), qui accueille des enfants et adolescents de 5 à 17 ans vivant dans la rue, et assure la prévention, la réinsertion familiale et socioprofessionnelle de ces jeunes avec une prise en charge médicale, alimentaire, vestimentaire et psychologique.

Des cours de niveau d’enseignement primaire y sont donnés pour permettre aux enfants de réintégrer le système scolaire normal.

En 2022, la Maison de l’enfance a accueilli 75 enfants, et appuyé en parallèle 45 enfants « externes » dans leur scolarisation ou formation professionnelle. Sur ces 75 enfants, 40 ont pu réintégrer le milieu familial.

Les enfants pris en charge au niveau de la MEB sont identifiés lors de tournées de rue organisées par l’équipe éducative, ou référés par des structures partenaires en étroite collaboration avec le SPJEJ, la police des mineurs et la gendarmerie.

Cette année, 48 tournées ont été réalisées, de jour
comme de nuit. Les tournées de nuit ont dû être
adaptées face à l’insécurité constatée, et la présence croissante d’enfants microbes. 139 enfants ont été identifiés dans ce contexte, et accueillis à la MEB ou référés vers d’autres structures selon leur profil et les places disponibles.

Une fois à la MEB, les enfants et jeunes déscolarisés sont accompagnés par les éducateurs dans leur réinsertion scolaire ou professionnelle.

15 membres de l’équipe ont bénéficié de formations sur les méthodes d’éducation, la prévention des abus et l’exploitation sexuelle.

Aussi, il a été permis à une des éducatrices de suivre une formation d’aide-soignante au cours de l’année, pour lui permettre d’assurer les 1er soins des enfants au niveau de la MEB, avant référencement si nécessaire.