Or, au Togo, en raison de la situation économique difficile du pays, plusieurs localités répondant à ces critères de l’OMS ne disposent toujours pas de soins de proximité. Le taux de mortalité maternelle reste très élevé au Togo. En moyenne, trois femmes meurent chaque jour en raison de complications liées à la grossesse ou après l’accouchement.
L’année 2023 s’est déroulée dans un contexte sociopolitique relativement stable au Togo. Sur le plan sécuritaire, bien que la menace djihadiste persiste dans le Nord du pays, des mesures ont été prises par les autorités pour atténuer cette menace.
Du point de vue économique, l’inflation, bien que ralentie, se maintient à un niveau élevé, impactant le pouvoir d’achat des populations. Les conséquences se font sentir, notamment chez les familles à faibles revenus, qui rencontrent des difficultés financières pour accéder aux soins de santé de qualité.
Ainsi, depuis 2014, la fondation soutient un programme de santé dans les régions Maritime et des Plateaux, grâce à l’Association des amis togolais de la FFL (AAT-FFL) dont le processus d’identification a permis de mettre en avant d’importantes lacunes dans le système de santé.
Comme d’autres programmes précédemment cités, il met l’accent sur la promotion de la santé familiale et communautaire, maternelle et infantile en particulier, via :
- La construction de centres de santé,
- Un volet de sensibilisation et de prévention des maladies infectieuses,
- Et l’accès aux soins pour les nouveau-nés et les femmes enceintes au moment de l’accouchement.
Cette année, deux nouvelles unités de soins périphériques (USP) ont vu le jour à Sédokondji et Hédjégan, chacune comprenant un bâtiment dédié aux soins, deux logements pour le personnel, un incinérateur, des toilettes, un espace sanitaire ainsi qu’un forage photovoltaïque afin d’assurer un approvisionnement en eau potable durable. Ces centres seront équipés et inaugurés courant 2024.
Le volet de sensibilisation vise quant à lui à favoriser l’éducation à la santé dans les écoles adjacentes aux USP. Au 4ème trimestre, 1.438 élèves et enseignants de 7 écoles de l’aire sanitaire de Sédokondji ont ainsi participé à des séances portant sur les bonnes pratiques d’hygiène et l’utilisation des dispositifs de lavage de mains, tandis que 7 hangars y ont été construits pour abriter les revendeuses de denrées alimentaires, ainsi que 7 autres dans l’aire sanitaire d’Akladjénou et :
- 45 dispositifs de lavage de mains,
- 3 latrines,
- 3 forages à motricité humaine.