Cette pratique est profondément ancrée dans la communauté et dans les coutumes. Elle est encore pratiquée pour des raisons culturelles, sociales ou religieuses. De plus, le manque d’informations relatives aux conséquences de la pratique sur la santé tend, entre autres, à la perpétuer.
Depuis plusieurs années, la FFL soutient COFESFA afin de susciter le changement de comportement des populations en organisant des sessions de sensibilisation et en les informant sur les conséquences physiques et psychologiques des MGF. Des actions de sensibilisation sont aussi menées afin de prévenir plus globalement les violences basées sur le genre (VBG).
Des synergies entre les programmes de santé et les activités de sensibilisation sont régulièrement mises en place. Certaines causeries éducatives au sujet de la malnutrition ou de la santé maternelle et infantile s’avèrent en effet être de bonnes occasions d’aborder diverses questions sur les VBG et les MGF. Les consultations dans les centres de santé peuvent également permettre de déceler des complications et de référer les femmes, si elles le souhaitent, vers des structures de prise en charge.
Des séances de sensibilisation sont donc organisées pour les femmes, mais aussi et surtout envers les personnes influentes de la communauté, à savoir les chefs de village, les matrones, les exciseuses traditionnelles, les leaders religieux, les enseignants, les agents de santé ou encore les grand-mères qui jouent un rôle essentiel dans la perpétuation de la pratique.
En 2024, 7 nouveaux villages (Kamalé-Kakélé, Ouenz-zindougou, Samaya, Samanko 2 et trois villages de la commune rurale du Mandé) ont officiellement signé une convention d’abandon de la pratique, suite aux activités de plaidoyer réalisées vis-à-vis des autorités villageoises.