Le 31 juillet 1962  est une journée spéciale dans l’histoire de l’Afrique. Saviez-vous qu’il y a 59 ans, des femmes venant de tout le continent africain se réunissaient pour créer l’organisation panafricaine des femmes ?  Leur but était d’unir leurs forces pour défendre l’émancipation des femmes africaines et ainsi donner à chacune d’entre elles un accès à de meilleures et plus dignes conditions de vie. Cette même année, l’ONU promulguera le 31 juillet « Journée Internationale de la Femme Africaine ».

Derrière cette initiative : Aoua Keïta, sage-femme, militante, grande féministe et première femme députée au Mali. Son engagement marquera l’histoire des femmes africaines, tout comme d’autres avant mais aussi après elle se sont levées pour exprimer leur droit à l’égalité. Pourtant, en 2021, et partout dans le monde des femmes n’ont toujours pas les mêmes droits ni les mêmes chances. C’est pourquoi, la Fondation tient à mettre à l’honneur les femmes, et aussi les jeunes filles et mères en situation vulnérables. Grâce à l’implication de ses partenaires locaux, la Fondation œuvre depuis bientôt 55 ans dans 9 pays du Sud pour que les droits des femmes soient respectés et offrir aux communautés bénéficiaires, des perspectives plus positives et pleines d’espoir.

C’est en l’aimant que nous sauverons le monde

Raoul Follereau

Au travers de ses missions et projets, la Fondation s’engage également auprès des femmes. Ainsi, elle répond aux besoins du terrain pour leur faciliter un accès aux soins et pour leur protection, afin qu’elles puissent se construire un futur plus serein. En 2020, les actions menées notamment au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ont mis en lumière cet engagement.

Cap sur l’Afrique pour découvrir ces beaux projets.

Destination le Bénin

À Lokpodji, une maternité pas comme les autres a vu le jour en 2019. Dans cette zone lacustre, la population était jusqu’alors complètement enclavée et les futures mamans ne pouvaient bénéficier de soins de santé de proximité. Désormais, une maternité sur pilotis construite dans le cadre du programme de promotion durable de la santé familiale et communautaire (PRODUSAF) permet à la population d’être prise en charge de manière qualitative. Depuis, le taux de consultation prénatale, d’accouchement assisté et de vaccination des femmes enceintes et des enfants a considérablement augmenté.

Partons maintenant un peu plus au nord dans la commune de Savalou. En 2021, le centre de santé de Kitikpli comportant un dispensaire et une maternité a ouvert ses portes. À peine quelques heures plus tard, le centre enregistrait déjà ses premières naissances, conséquence bénéfique des missions de sensibilisation de la population ainsi que de la pertinence du projet. De telles nouvelles positives rendent toujours très fière la Famille Follereau puisqu’elles prouvent le sens de son engagement.

Aussi, l’année 2020 aura apporté de belles perspectives aux jeunes habitants de Zè. Là-bas, un centre de formation professionnelle a été établi offrant aux jeunes garçons et jeunes filles une réelle chance de trouver un emploi. La couture, la menuiserie, la maçonnerie sont autant de domaines de formations suivis par ces jeunes qui durant 3 années construisent leur futur professionnel, et ce, sans distinction de genre ! En effet, promouvoir l’égalité des genres constitue également une mission essentielle de la Fondation. L’année passée, la Fondation a été honorée de pouvoir restituer le centre à la communauté béninoise permettant l’autonomisation de celui-ci.

Pour poursuivre le déploiement de l’éducation et de la formation professionnelle pour tous, un nouveau centre est en construction à Savalou en 2021. Suite à une analyse des besoins de la communauté, des formations en maçonnerie, menuiserie, électricité du bâtiment et construction métallique seront proposées. Dès 2022, la maçonnerie sera enseignée tandis que les ateliers dédiés aux autres filières seront construits progressivement, en partie par les apprenants eux-mêmes afin qu’ils mettent en pratique leurs nouvelles compétences.

Escale au Burkina Faso 

Saviez-vous que dans le monde, environ 200 millions de femmes subissent des Mutilations Génitales Féminines (MGF) ?

Dans la province de Tuy, la Fondation et ses partenaires mènent des actions de sensibilisation en vue de l’abandon de cette pratique encore fortement ancrée culturellement. L’objectif étant d’encourager une prise de conscience sociétale et d’accroître l’engagement de tous les citoyens dans cette lutte, et ce, indépendamment de leurs genres, de leurs âges ou encore de leurs statuts.

En effet, l’excision entraine de graves conséquences pour les jeunes filles et jeunes femmes risquant leur vie notamment lors de leur grossesse ou de leur accouchement en raison de complications liées aux MGF.

La loi Burkinabè réprime pourtant les auteurs de ces mutilations qui touchent encore 2 femmes sur 5 avant l’âge de 10 ans et plus de 3 femmes sur 5 en âge de procréer. Mais les traditions se perpétuent et le manque d’informations sur les risques encourus est inquiétant. De plus, cette pratique étant socialement prescrite, les femmes n’étant pas excisées se voient marginalisées, exclues du mariage et sans statut social.

C’est pourquoi, les actions menées auprès des exciseuses ont permis à plusieurs d’entre-elles de devenir des relais communautaires dans leurs villages. D’autres, en 2020 dans la province du Koulpélogo, ont également pu se reconvertir professionnellement grâce aux moyens apportés par la Fondation. En complément, la Fondation Follereau finance la prise en charge des opérations chirurgicales réparatrices organisées par la Fondation Rama, pour le bien être physique et psychologique des femmes.

Dernier arrêt en Côte d’Ivoire

Les jeunes filles de Côte d’Ivoire sont souvent extrêmement marginalisées en raison de conditions de vie précaires défavorisant leur accès à l’éducation. Ainsi, elles sont confrontées à des grossesses précoces, ou encore des violences et voient leurs projets de vie détruits ce qui renforce le cercle de la pauvreté.

À Kaloukro, la Fondation et son partenaire l’Association Maison de l’Enfance (AME) œuvrent ensemble pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes filles. Le soutien apporté au centre de formation de la jeune fille (CFJF), a permis à 31 d’entre-elles d’être formées en 2020 à la couture, la coiffure et la pâtisserie. Des missions de sensibilisation à la santé maternelle et infantile sont aussi menées et permettent à ces jeunes filles, parfois déjà mères, d’envisager un avenir plus serein en vue d’une inclusion durable. En effet, grâce à l’aide apportée, le CFJF compte un taux de réussite de 100% réalisé en 2020 contre 65 % l’année précédente. 

Et jusqu’au bout du monde 

La famille Follereau continue de s’engager pour les femmes, ainsi que pour toutes les personnes en situation de vulnérabilité dans ses pays d’intervention. Avec l’implication et la persévérance de chacun, le monde pourra devenir plus égalitaire pour TOUS.  Cependant, c’est la femme qui est à l’honneur pour cette journée spéciale et nous saluons sa force.

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