6 février 2020 : Journée mondiale de tolérance zéro à l’égard des Mutilations génitales féminines (MGF)

SADIA, exciseuse excisée reconvertie

 » Nous étions 7 fillettes à être excisées le même jour. Trois d’entre nous ont beaucoup saigné et j‘en faisais partie. Après m’être mariée à 20 ans, souvent je me cachais dans la cuisine, derrière les sacs et balcons, pour que mon mari ne me trouve pas, tellement les rapports conjugaux étaient douloureux. Malgré cette difficulté, je suis tombée enceinte d’un petit garçon dont l’accouchement a été très difficile et a duré des heures et des heures.

Quand moi-même j’étais exciseuse, j’ai participé aux séances d’animation et de projection vidéo de COFESFA, et j’ai compris que mon mal était lié à l’excision. J’ai décidé d’abandonner la pratique. J’invite tout le monde à arrêter l’excision, compte tenu de toutes les souffrances qu’elle apporte aux femmes. « 

Dans le monde, environ 200 millions de femmes sont concernées par les mutilations génitales féminines (MGF), aussi appelées excision.

Il s’agit d’une intervention qui altère et lèse les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non-médicales. Outre le fait que cela constitue une atteinte à leurs droits, cette pratique engendre des conséquences graves pour l’intégrité physique et la santé des femmes et filles concernées.

En Afrique, la Fondation Follereau Luxembourg soutient des projets de lutte contre cette pratique au Mali et au Burkina Faso, à travers une approche communautaire participative. Seule une prise de conscience collective permettra un changement de comportement et l’abandon de la pratique. 

Mais en attendant, être informé.e et en parler autour de soi, c’est déjà agir pour l’intégrité de ces femmes. Ensemble, disons  » Non  » à l’excision. 

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines, la Fondation Follereau Luxembourg et PADEM, avec le soutien de la Ville de Luxembourg, organisent, du 5 au 13 février au Cloche d’Or Shopping Centerune exposition intitulée « Non d’une femme »  qui partage de multiples témoignages de femmes concernées par cette pratique, évoquant leur histoire, leur parcours de vie. 

Vous trouverez plus d’informations au sujet de cette campagne de sensibilisation sur le site dédié : www.non-d-une-femme.lu

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