La lèpre ne se propage plus partout dans le monde. Elle ne se rencontre pas dans tous les cabinets médicaux. La lèpre, l’ulcère de Buruli, le pian et toutes ces autres maladies tropicales négligées (MTN) touchent des populations souvent peu visibles, celles que le monde aurait tendance à oublier, celles qui ne se voient pas autant sur les réseaux sociaux ou dans les médias.

La lèpre est une maladie de la pauvreté, de l’exclusion, du manque d’infrastructures et d’accès à la santé. Elle agit là où d’autres oublient d’agir, et là où il est pourtant essentiel d’agir.

En Guinée forestière, le Dr. Goumané se rend au plus près des populations, dans des zones particulièrement reculées où certains chirurgiens de renom ne pourraient aller. Or, Dr. Goumané dit lui-même que sans cela, « les populations restent confrontées aux mêmes problèmes de santé ». Il est essentiel d’élargir les zones couvertes par les projets de santé, mais également les actions qui y sont menées.

Au Bénin, la prise en charge des MTN est gratuite. Mais si les populations ne le savent pas, comment peuvent-elles en bénéficier ?

Un projet pilote de la fondation étudie la fréquence et notamment la baisse des cas dépistés, nous permettant peut-être d’observer des zones où ces maladies n’existent enfin plus et de pouvoir élargir nos projets et nos actions.

À Allada, l’accès à la santé est un défi majeur. Les relais communautires et le personnel médical se déplacent dès lors directement dans les villages limitrophes, au plus près de ceux qui en ont le plus besoin.

Tout cela, vers un même objectif : donner à tous un accès à des soins de santé de proximité, pour éradiquer ces maladies de l’ombre.

Les petites victoires font la différence. Elles sont le moteur de notre engagement.

C’est pourquoi, avec toute notre détermination, nous vous demandons de ne pas ignorer la lèpre, mais bien d’en apprendre davantage à son sujet et celui des MTN pour continuer de faire taire ces maladies.

Elles ne se voient pas toujours à l’oeil nu, et ne se rencontrent plus partout, mais il ne s’agit pas d’une raison suffisante pour les ignorer et s’arrêter là.

Continuons d’en parler, pour pouvoir agir.

Jean HILGER, Président du Conseil d’Administration

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