Le 16 juin dernier était célébrée la journée internationale de l’enfant africain. À l’origine, ce jour commémore les enfants sud-africains qui se sont battus, le 16 juin 1976, pour leur accès à l’éducation. Cette journée est désormais devenue l’occasion de célébrer la jeunesse africaine et de rappeler ses droits. En effet, la question de l’accès à l’école reste cruciale en Afrique sub-saharienne, pour cette raison, nous souhaitons aujourd’hui mettre l’enfance à l’honneur.

Selon UNICEF, près d’un enfant africain sur cinq n’a pas accès à l’éducation primaire et, plus les enfants grandissent, plus les chiffres baissent. En effet, selon le même rapport, un enfant sur deux n’a pas accès au deuxième cycle du secondaire (lycée). D’autres facteurs comme le genre, le handicap, les mariages précoces entravent l’accès à l’éducation pour ces enfants.

L’éducation est un levier majeur dans la future autonomie et indépendance des jeunes ; elle offre de nouvelles perspectives. Ainsi, la Fondation Follereau s’engage en faveur des enfants issus des communautés africaines les plus vulnérables afin de leur assurer, toujours conjointement à nos partenaires locaux, un accès à l’éducation, qui leur permettra de soutenir leur famille et de briser petit à petit le cercle de la pauvreté.

Ainsi, le 16 juin dernier, au sein de la Maison de l’Enfance de Bouaké en Côte d’Ivoire, près de 1.000 personnes se sont rassemblées pour fêter la journée internationale de l’enfant africain organisée par notre association partenaire AME. Cette structure permet d’accueillir 75 enfants et adolescents en situation difficile de 5 à 17 ans. Au sein de cet établissement, 60 enfants ont accès à un enseignement de scolaire ou parascolaire afin de leur permettre de réintégrer le système scolaire classique et 15 enfants suivent une formation professionnelle dans un centre de formation de la région. En effet, assurer l’autonomie des jeunes générations est la promesse d’un monde meilleur.

Célébrer la jeunesse et son futur était donc un évènement important.

Ce monde meilleur et plus juste, nous y croyons. C’est pour cette raison que nous concentrons tous nos efforts pour un accès à une éducation de qualité pour tous les enfants.  

Avec cet objectif en tête, chaque enfant, chaque examen réussi, chaque prise en charge dans nos centres de formation est une victoire. Alors, nous agissons à travers des projets concrets pour que chaque enfant puisse espérer une indépendance financière et ainsi prendre en main son destin.

Alors, par ces quelques lignes, nous tenions à célébrer la jeunesse qui, à travers nos projets et grâce à leur force et détermination, entrevoient des jours meilleurs se profiler.

Aux 36 jeunes jardiniers de Dédougou, au Burkina Faso, qui reçoivent une éducation de base, qui ont la possibilité de suivre une formation professionnelle en coupe-couture, menuiserie-bois ou mécanique deux roues, et qui contribuent à l’autonomie alimentaire de leur centre en entretenant son jardin.

Aux 45 jeunes filles souvent mères du Centre de Formation de la Jeune Fille à Kaloukro en Côte d’Ivoire, qui suivent une formation de couture, pâtisserie et coiffure en parallèle de leur rôle de mère.

Aux 75 enfants issus des mines du centre de formation professionnel à Tougouri, au Burkina Faso, qui suivent une formation professionnelle de trois ans validée par un examen national dans différentes filières telles que la mécanique à deux roues, la coupe-couture, la menuiserie et la peinture-tissage.

Aux 75 enfants de la Maison de l’Enfance de Bouaké, en Côte d’Ivoire, qui suivent un enseignement scolaire ou une formation professionnelle leur permettant de se réintégrer dans la société ivoirienne.

Aux 421 enfants issus des rues de Ségou, au Mali, qui ont accepté d’être orientés vers le centre de Ségou qui leur permettra une prise en charge psychologique et sociale en vue de leur réintégration dans un système d’éducation ou de formation professionnelle.

Et aux 400 000 bénéficiaires indirects de nos projets qui, via des séances de sensibilisation, sur les risques liés aux mutilations génitales féminines, sur la lutte contre la traite des enfants, sur les bonnes pratiques sanitaires ou encore sur les dangers auxquels sont confrontés les jeunes issus des rues ou déscolarisés, participent à leur échelle au changement.

Comme le soulignait Raoul Follereau « Ce sont les gestes individuels, des millions de fois répétés, qui mettront enfin l’humanité en marche ». Donc, à tous ceux qui, chaque jour, rendent possible un avenir meilleur à ces enfants, nous souhaitons dire un grand merci. Chaque geste compte, et chacun d’entre eux nous permet de développer ces projets concrets bénéficiant pour beaucoup aux enfants.

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